Lecture analytique : L’Île des esclaves, Marivaux (1725). Le dénouement.

Texte 16 : Le dénouement


Intro : Dénouement : nœud de l’intrigue trouve sa solution. L’ordre se rétablit. Inversion des rôles prend fin. Comment cette scène de dénouement permet-elle à travers l’ultime dénonciation des défauts des maitres, la promotion de l’honnête-homme, tant pour les personnages que pour le public ?

I-                    Les dernières rancœurs
a)      La colère de Cléanthis

-          Elle parle le plus : tirade
-          Interjections
-          Exclamatives : esclave excédée, indignée
-          Questions rhétoriques : donne du rythme à la tirade. Mettent en accusation.
-          Martèlement du « vous » : accuse
è Permet de montrer une ultime fois les défauts

b)      L’expression des défauts
-          Rythme ternaire l.39 : mise en valeur des défauts
-          Reprise du « qui »
-          Comparaison péjorative


II-                  Une nouvelle définition de l’honnête homme
a)      Les qualités de l’homme bon
-          Interrogations l.30-31 : aberrations des mœurs
-          Ironie dès le début de la tirade
-          Opposition l.33, rythme ternaire
-          Retour aux valeurs morales
-          Présentatifs : montrent l’exemple à suivre


b)      Les esclaves exemplaires
-          Superlatif, comparatif de supériorité « meilleure » : surenchère
-          Parallélisme l. 40-41
-          Déduction logique l.47
-          Antithèse de la richesse


III-                Le nouvel ordre
a)      Le pardon
-          Conseils qui incitent au pardon : 1er pers du pluriel
-          Mise en scène, didascalies
-          Les pleurs : larmoyant
-          Exclamatives : bonheur


b)      La rééducation achevée pour tous
-          Champ lexical du regret « se repent »
-          Aveu « je l’avoue » : prise de conscience
-          1er pers : implication du locuteur
-          Mise en scène, embrassades : gestes scéniques forts
-          Apostrophe « ma chère Cléanthis » x2
-          « avoir été  méchant » : temps du passé, révolu
-          « ne parle plus de ton esclavage » : esclavage nié par les maîtres, on oublie tout


Conclusion : L’île des esclaves a su rééduquer les personnages. Les maitres sont plus complaisants et les esclaves ont vite pardonné. Trivelin se réjouit du succès de la rééducation (scène XI). A travers lui, Marivaux se satisfait de la rééducation de son public et d’avoir exposé les valeurs de l’honnête homme. Rien de plus moral, rien de plus sermonnaire que cette pièce ; c’est le véritable « castigat ridendo mores » (=corriger par le rire les mœurs), devise de la comédie italienne.